Le marché immobilier parisien retrouve des couleurs. Dans son dernier baromètre publié ce lundi 2 mai, la plateforme d’estimation en ligne Meilleurs Agents relève une augmentation des prix de 0,3 % en avril. C'est la première fois en huit mois que les prix remontent, enrayant ainsi le cycle baissier dans lequel Paris se trouvait embourbée depuis l'année dernière. Cette augmentation peut s'expliquer par la hausse du nombre d'acquéreurs : 10 % de plus que de vendeurs contre 5% fin décembre.

Selon Meilleurs Agents, au-delà de la capitale, c’est tout le marché immobilier national qui bénéficie d’un regain de dynamisme en ce début de printemps. Les prix sont en hausse de 0,2 % sur tout le territoire, et notamment dans les grandes villes : + 0,6 % à Marseille et Nantes, + 0,5 % à Lyon et + 0,3 % à Nice, Strasbourg et Lille.

Indicateurs immobiliers en avril 

Source : Meilleurs Agents

Meilleurs Agents explique ce rebond par l'attitude des porteurs de projets qui semblent « avoir mis de côté leurs réserves pour revenir en plus grand nombre sur le marché ».  La plateforme avance que les 11 plus grandes villes de France comptent en moyenne 10 % d’acheteurs de plus que de vendeurs. C’est deux fois plus que fin 2020. A noter également que le délai moyen de concrétisation de projet s’est réduit de sept jours en dans les grandes villes.

Source : Meilleurs Agents

Les experts de Meilleurs Agents se veulent optimistes pour les mois suivants. Le déploiement des campagnes de vaccination tend à réduire le niveau d’incertitude provoqué par la crise sanitaire, même si la résistance des variants aux vaccins demeurent un risque sérieux à prendre en compte. Les prévisions macro-économiques, moins alarmistes qu'il y a quelques mois, contribuent à donner confiance en l'avenir aux Français. Les ménages pourraient également tirer un bénéfice de la crise : la surépargne constituée depuis l’année dernière pourrait leur permettre de gonfler leur apport. Meilleurs Agents rappelle toutefois que si l’économie résiste aussi bien jusqu’à présent c’est parce qu’elle est sous perfusion. Il faudra attendre la levée progressive des aides de l’Etat pour constater les dégâts réels de la crise sanitaire. Jusqu’ici tout va bien donc...Mais jusqu’à quand ?