
Immobilier : le top 3 des villes les plus chères de France

C’est un classement dont elle se serait bien passé ! La région parisienne occupe les trois premières places des villes les plus chères de France. En troisième position : Montreuil, qui affiche un prix au mètre carré de 6.721 euros. Un chiffre qui peut sembler élevé mais qui est pourtant loin de rivaliser avec Boulogne-Billancourt et ses 9.524 euros du m². Et à la première place, bien sûr, on retrouve la capitale et ses affolants 11.591 euros /m².
Les augmentations les plus spectaculaires sont toutefois pour Brest (+14%), Angers (+17,4%) et Tours (+17,5%).
Source : Observatoire LPI/ Se Loger
Ce classement a été réalisé par l’association LPI en collaboration avec le groupe Se Loger, dans le cadre de leur observatoire des prix immobiliers du secteur privé, présenté ce vendredi 17 décembre (1). L’occasion pour leurs experts de dresser leur propre bilan de l’année 2021, à rebours sur certains points des chiffres déjà sortis.
Une année de rebond…mais pas de record
En contradiction avec les chiffres des notaires de France, le baromètre présente une année dynamique certes, mais en repli par rapport à 2019. Les auteurs de l'étude revendiquent une couverture de 60% de l’ensemble du marché (neuf et ancien) et disent comptabiliser 1.085.000 transactions en 2021. Selon Michel Mouillart, porte-parole de LFI et professeur d’économie, la différence avec les notaires s’explique par le périmètre étudié. LPI et Se Loger ont ainsi exclu les acquisitions des non-résidents, les biens acquis par des entrepreneurs individuels (murs commerciaux) et les constructions sur bâtiments existants. De fait, il présente 2021 comme « une année de rebond » mais pas de record.
Les appartements à la hausse et les maisons à la baisse
Autre enseignement étonnant de l’observatoire : les maisons anciennes sont à la baisse. Sur 2021, LPI et Se Loger relève une diminution des prix de 6,6%, malgré une remontée amorcée au deuxième semestre. Un constat qui diverge de celui des notaires qui relevaient à fin octobre une augmentation de 9% sur douze mois glissants. L’Observatoire LPI/Se Loger revanche une augmentation du prix des appartements, de l’ordre de 6,2%.
2022 : retour au calme ?
Pour les experts de LFI et Se Loger, l’année prochaine devrait marquer un ralentissement limité de l’activité du marché immobilier. Michel Mouillart anticipe une poursuite de la hausse des prix des maisons anciennes. La tendance devrait être haussière également pour le neuf du fait de plusieurs facteurs (pénurie de l’offre, augmentation du coût des matériaux et la nouvelle norme environnementale RE 2020).
Concernant les taux d’intérêt, pas de rebond en vue pour Jean-Marc Vilon, directeur général de Crédit Logement et également membre de LFI. Les banques mettraient du temps à impacter une remontée des taux directeurs des banques centrales sur les crédits immobiliers aux ménages. Les particuliers devraient donc pouvoir continuer à se financer à moindre coût en 2022.
(1) L'association LPI regroupe 12 acteurs de référence du marché immobilier : Arthurimmo.com, BNP Paribas Immobilier Résidentiel Ancien, CapiFrance, Crédit Logement, Crédit Mutuel, Gecina, Groupe BPCE, I@D, OptimHome, SAFTI, SeLoger et Sogeprom