Immobilier ancien : les prix explosent à Paris

A plus de 9.000 euros par mètre carré en janvier, le marché parisien affiche une progression de 7,9 % sur un an. En mai prochain, la barre des 9.300 euros devrait être franchie, d’après les promesses de vente.

Pas de ralentissement en vue pour le marché de l’ancien de la capitale. Selon la dernière note de conjoncture des Notaires d’Ile-de-France, le prix au m2 des appartements anciens ressort à 9.060 euros en janvier 2018(1), en augmentation de 7,9 % sur un an. Le mouvement devrait se poursuivre, et même s’amplifier dans les prochains mois : un nouveau pallier à 9.330 euros devrait être atteint en mai 2018, montrant une hausse annuelle de 8,6 %. Dans le reste de l’Ile-de-France, la hausse annuelle des prix des logements anciens s’est « très légèrement » ralentie en janvier, selon les notaires, à +4,5 % sur un an. En effet, hors Paris, « les prix avaient peu évolué en fin d’année 2017, avec même une décélération ponctuelle ». Dans l’agglomération parisienne, la poussée annuelle est « plus vive » pour les appartements (+5,3 %), et se réduit à mesure que l’on s’éloigne de la capitale, « avec une hausse de 4 % en Petite Couronne et des prix quasiment stables en Grande Couronne (+0,9 %) ». Pour les maisons, la hausse est quant à elle plus mesurée ; elle s’élève à 3 %. 

Dans l’ensemble, l’activité est « restée très soutenue » en Ile-de-France de novembre 2017 à janvier 2018. Les ventes de logements anciens ont ainsi augmenté de 8 % par rapport à la même période il y a un an. Si le dynamisme du marché est « généralisé », ce sont les appartements situés en grande couronne qui montrent les progressions annuelles les plus fortes, de même que les maisons en petite couronne. Paris reste « pénalisée par le manque de biens immobiliers proposés à l’achat », et affiche donc une progression plus faible.

Rappelons que la méthode de calcul des prix par communes d’Ile-de-France, arrondissements et quartiers de Paris, a changé à compter du 30 novembre 2017. Les prix calculés ne correspondent plus à des prix médians mais à des prix « standardisés » qui s’appuient sur la méthode des indices Notaires-Insee « et ont l’avantage d’être moins tributaires de la taille et de la qualité des biens vendus », expliquent les notaires.

(1)Les statistiques sont calculées sur les ventes observées sur 3 mois. Ainsi, janvier correspond à la période allant de novembre à janvier.