
Crowdfunding immobilier : l’heure de la reprise

Le crowdfunding immobilier se remet de la crise. Ce segment du financement participatif vient de signer un premier semestre très encourageant selon le baromètre des plateformes Hellocrowdfunding et Fundimmo. 408,1 millions d’euros ont été engrangés sur les six premiers mois de l’année par les 40 acteurs du secteur et 115,2 millions d’euros ont été remboursés.
Source : baromètre du crowdfunding immobilier, 1er semestre 2021
Le montant moyen des 468 projets financés s’élève à 872.074 euros, en hausse de 8,5% par rapport au premier semestre 2020. Selon les auteurs du baromètre, cette augmentation s’explique par « un recours grandissant au crowdfunding immobilier par des opérateurs de taille plus importante ». Jérémie Benmoussa, président du directoire de Fundimmo, ajoute que cette tendance s’accompagne d’une augmentation du « nombre d’opérations financées (…) témoignant de l’installation du crowdfunding immobilier dans le paysage des outils de financement de projets immobiliers pour les professionnels ». Les particuliers investissent en moyenne 2.888 euros par projets. Un bon investissement à la vue du taux de rendement, certes en légère baisse mais toujours très intéressant (9,2% contre 9,4% au S1 2020).
Les retards bondissent
Bémol et pas des moindres : le taux de retard augmente de façon significative pour les retards de moins de six mois passant de 4,4% pour l’année 2020 à 7,1% sur ce premier semestre. Les retards de plus de six mois sont également en hausse mais de façon plus maîtrisée : ils sont passés de 5,7% à 6,2%. « Le taux de défaut moyen, calculé sur la base de projets ayant subi une perte en capital et/ou une perte des intérêts depuis 2012, est évalué à 0,10%, est en baisse de 0,06 point par rapport à l’année 2020 », peut-on également lire dans le baromètre.
Source : baromètre du crowdfunding immobilier, 1er semestre 2021
Une reprise encourageante donc mais qui invite également à la prudence. « Le second semestre apportera des réponses à quelques questions, et notamment la durabilité de cette reprise alors que la crise sanitaire n’est pas encore totalement derrière nous, souligne Jérémie Benmoussa. Les promoteurs ont encore parfois certaines difficultés à lancer de nouvelles opérations, avec un foncier rare et cher dans certaines zones et des collectivités qui peinent parfois à accorder les autorisations nécessaires. »