
Crédits immobiliers : la très lente remontée des taux

Des soubresauts qui n’en finissent pas. Les taux des crédits immobiliers continuent de s’orienter très légèrement à la hausse. Comme le mois dernier, c’est la stabilité qui prime, mais les courtiers remarquent que certaines banques ont relevé leurs barèmes entre mai et juin. En cause, l’afflux de dossiers depuis le début de l’année. Débordées par les demandes de prêts, perturbées par le confinement d’avril et pressées par les vacances estivales qui arrivent d’ici peu, les banques sont sous pression. Augmenter leurs taux est un moyen facile et rapide de calmer la demande. Quitte à décourager les candidats acquéreurs…
« Certaines [banques] affichent ainsi des taux en légère hausse pour réguler les flux de dossiers, tout en étant capable de proposer encore d’excellents taux aux meilleurs profils, alors que d’autres cherchent toujours à capter des clients avant la période estivale, parfois plus calme, en baissant leur taux », explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer dans un communiqué.
Mais il est toujours possible d’emprunter à un coût avantageux. Selon le courtier Meilleurtaux.com, les barèmes de juin sont : 0,87% sur 15 ans, 1,06% sur 20 ans et 1,30% sur 25 ans.
« Pour les meilleurs profils on peut toujours emprunter à moins de 1 % sur toutes les durées : 0,50% sur 15 ans, 0,75% sur 20 ans et 0,90% sur 25 ans au mieux », complète Sandrine Allonier.
Le début de la fin de la baisse ?
Le dernier Observatoire Crédit Logement /CSA, diffusé mardi 1er juin, indiquait un taux moyen des crédits immobiliers (toutes durées confondues et hors assurance) de 1,07% en mai. Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com, nuance ce constat : « si le taux d'intérêt moyen cache des disparités assez notables entre les banques, on note cependant une tendance de fond plutôt à la hausse légère dans les barèmes affichés par nos partenaires bancaires et absolument plus baissière comme nous avons pu l'observer à l'automne dernier, et cela malgré la détente observée depuis quelques jours sur les taux directeurs ». Selon elle, de nouvelles hausses dans les semaines à venir ne sont pas à exclure même si elle salue la stabilité des taux directeurs.