
Hommage à Jean-Pierre Rondeau

Jean Pierre n’est plus et c’est une page de la Gestion de Patrimoine qui se tourne.
Celle des pionniers qui ont décidé l’aventure de l’exercice libéral. Pour Jean Pierre, alors que la carrière bancaire lui était déjà tout ouverte, c’était prendre un virage (je vous laisse deviner si ce virage était à droite ou à gauche…).
Puis rapidement, ce fut, en sus, un engagement syndical pour une profession à faire connaitre, reconnaitre.
Et qui connait Jean Pierre sait ce qu’engagement voulait dire pour lui.
L’engagement de Jean Pierre fut entier, batailleur, bateleur et passionné.
Jean-Pierre a su défendre la profession, l’incarner dans ce qu’elle a d’indépendante, de personnalisée, d’empathique et de captivante.
Mais penser à Jean Pierre, c’est penser à Anne-Marie, sa femme, patiente, diplomate mais tout aussi pugnace, toujours à ses côtés.
Penser à Jean Pierre, c’est penser à Anne-Marie…
Chez eux : l’antre de Jean Pierre sous les toits, ses dossiers, les photos, ses engagements, ses passions, ses camarades, ses fidélités … et le jardin de Anne Marie tout en soins, dressé pour un repas en paix.
Voilà l’image que je garderai, le Feu et l’Eau, un après midi ensoleillé dans les Yvelines, une soirée étoilée, arrosée, un plaisir partagé, renouvelé.
Ses bougonneries surjouées, forçant la confrontation verbale, cherchant ou relançant la polémique, bousculant mon savoir vivre d’invité.
La taquinerie amusée tendre apaisante d’Anne-Marie venant vous requinquer, si elle vous sentait un peu déstabilisé par l’assaut de Jean Pierre « montant dans les tours ».
Découvrir Jean-Pierre a été un plaisir.
Le voir entouré de ses sœurs, un régal pour le taquin que je suis.
Le conseiller : un honneur et un défi.
Le voir se battre contre ses cancers : une source d’admiration.
Mes pensées à Anne- Marie, ses enfants, ses sœurs et tous les siens.