Partenariat

UBS puise dans les codes de la tech pour communiquer

Franck Joselin
La banque se veut plus moderne. La transformation est en cours, mais la communication est déjà bien huilée.
Bloomberg - Chris Ratcliffe

Les banques ne sont pas Google, Apple, Facebook ou Amazon, mais, de plus en plus, elles adoptent les mêmes codes que les entreprises technologiques. Un des exemples de cette mutation peut se voir ces derniers mois dans la manière dont se présente UBS. Le groupe veut changer son image, copier les concepts qui ont fait le succès des Gafa, en mettant par exemple « le client au centre » de ses préoccupations. La forme des communications est aussi différente de celle utilisée dans le passé. Lors de la présentation des résultats des deux derniers trimestres, le directeur général d'UBS, Ralph Hamers, apparaît dans une vidéo sans cravate, sur de la musique électro. Il n’est pas encore debout en train d’arpenter une salle comme le font les dirigeants des grandes entreprises technologiques, mais l’esprit est là.

Offre digitale

Les résultats du troisième trimestre d’UBS ont surpassé les attentes des analystes, avec un bénéfice net de 2,3 milliards de dollars (2 milliards d’euros), en hausse de 9% sur un an. Tous les métiers ont été au rendez-vous : la gestion de fortune, le premier poste de revenus de la banque, les activités de banque de financement et d’investissement ou encore sa banque commerciale. Mais outre ces bons chiffres, la banque communique davantage sur le numérique. Elle se revendique première banque digitale en Suisse et considère que ses progrès à venir dans ce secteur participeront à la réduction de son ratio de coûts sur bénéfices. De 60% environ aujourd’hui sur les services bancaires aux particuliers et aux entreprises, le coefficient d'exploitation doit ainsi tomber à 55% en 2025. De la même manière, UBS compte développer une offre digitale aux Etats-Unis étendue à tous les clients et pas uniquement pour les plus fortunés.

La banque cherche aujourd’hui un équilibre entre son statut traditionnel – qui peut rassurer ses clients historiques – et celui d’une entreprise plus moderne, pour capter les nouvelles fortunes de demain. La présentation faite aux analystes en marge de la publication des résultats du groupe, par exemple, n’est pas avare en notions chères aux start-up. Des termes comme « culture digitale », « analyse des données et automatisation » ou encore « technologie moderne », ponctuent les documents. UBS ne veut pas se faire dépasser par un nouvel entrant et courir après comme le font aujourd'hui les constructeurs automobiles traditionnels derrière Tesla.