
Max étoffe ses services

Développé par la société Nouvelle Génération, une filiale du Crédit Mutuel Arkéa, cet assistant en ligne est censé conjuguer facilité d’accès et simplicité d’utilisation. Comment ? Max est présenté comme l’outil qui « optimise ce que vous avez déjà (votre budget, votre épargne, vos contrats d’assurance), qui trouve ce que vous cherchez (vos sorties, vos loisirs ou autres services dits “de conciergerie”) et qui vous suggère comment améliorer votre quotidien ou la réalisation de vos projets (bons plans, alertes et recommandations) ».
Concept. « L’entrée en relation est entièrement automatisée. En tout, le client s’enregistre en cinq à sept minutes, en totale autonomie, pour des services entièrement gratuits », explique Didier Ardouin, directeur général de Max. Ensuite l’usager accède à toutes les prestations de la plate-forme via un outil de chat en ligne, avant d’être adressé au fournisseur dont l’offre est la plus pertinente pour répondre à son besoin.
Service bancaire en option. Dans l’optique de réduire et d’optimiser les frais bancaires et assurantiels de ses clients, Max met à leur disposition une carte de paiement à autorisation systématique qui fait fonction d’agrégateur lorsqu’elle est reliée aux autres banques. Les clients multibancarisés peuvent débiter le compte de leur choix en mode paiement ou retrait. « Cette carte est gratuite et propose des garanties d’assistance et d’assurance équivalentes à celles des cartes haut de gamme. Son détenteur économise aussi les frais traditionnellement prélevés sur les retraits et les paiements réalisés à l’étranger », avance Didier Ardouin.
Collaborations. En qualité d’apporteur d’affaires, la start-up multiplie les partenariats avec des acteurs de la fintech, à l’image de Yomoni et de WeSave. Des robo-advisors qui partagent la même ambition, celle de démocratiser la gestion de patrimoine via un panel de services digitalisés. S’agissant de la rémunération, Max perçoit des honoraires fixés en fonction du nombre de dossiers redirigés. L’assistant opère en amont un travail d’agrégation des comptes et de l’épargne du client via l’outil développé par Budget Insight. « Un partenaire qui agrégera aussi les factures et tout ce qui concerne les habitudes de consommation des ménages », précise Didier Ardouin. En ayant une vision globale de la situation et des projets de ses usagers, l’assistant personnel réalise un profilage affiné de sa clientèle, pour la réorienter vers l’interlocuteur approprié.
Grille de sélection. Or, comment départager des acteurs qui se présentent tous deux comme des plates-formes de distribution et de gestion d’épargne à valeur ajoutée ? Max met en avant son impartialité quand il s’agit de diriger ses utilisateurs vers un fournisseur. « L’intérêt du client prévaut sur toute autre considération. A aucun moment le commissionnement n’est un critère de choix, la seule chose qui nous guide c’est la meilleure solution du marché pour le client. Dans la pratique, il y a toujours un critère discriminant pour opérer le choix du produit et du prestataire », affirme le directeur général.
Quelle plus-value pour les partenaires ? WeSave et Yomoni ont mis en avant le caractère novateur de Max. « Au quotidien, nous nous battons contre l’architecture fermée des réseaux bancaires. Il paraissait donc difficile de ne pas participer à l’initiative de Max, qui décide d’ouvrir au client la quasi-totalité des offres financières présentes sur le marché », déclare Sébastien d’Ornano, président exécutif de Yomoni. « Aujourd’hui il faut promouvoir ce genre d’initiatives et Yomoni est content d’être associé à cette image d’ouverture des services », ajoute-t-il. Chez WeSave, le constat est semblable, puisque Jonathan Herscovici, président et cofondateur de la société, voit dans ce partenariat le moyen de « renforcer ses canaux de distribution tout en poursuivant la philosophie de son entreprise, c’est-à-dire mettre la gestion de patrimoine à disposition du plus grand nombre ».
Dénominateur commun. Ce rapprochement est peut-être moins anodin qu’il n’y paraît dès lors que ces acteurs ont pour parenté le Crédit Mutuel Arkéa. Le groupe bancaire figure parmi les actionnaires de Yomoni, qui distribue via son offre assurance vie le fonds euro Suravenir rendement, tout comme les contrats WeSave.