Les family offices pragmatiques face à la crise

Si la majorité demeure sereine dans le contexte, ils sont nombreux à avoir adapté leur stratégie d’allocation.

UBS a interrogé pas moins de 120 single family offices afin d’analyser leurs stratégies face à la crise. Il en ressort que malgré leur sérénité sur le long terme, ils sont nombreux à avoir rééquilibré leurs portefeuilles.

Alors que 67% affirment que leur vision long terme n’a pas évolué avec la crise, plus de la moitié d’entre eux (55%) ont rééquilibré leurs portefeuilles entre mars et mai. Dans leur recherche de rendement, les family offices ont développé une appétence pour le risque plus forte. 44% indiquent vouloir augmenter leur exposition aux actions des pays développés et 38% aux actions émergentes. 45% souhaitent même augmenter leurs investissements dans l’or. Un nombre similaire cible toutefois l’immobilier. « Ce n’est pas la perte qui fait peur aux clients, mais plutôt le fait de manquer une opportunité », justifie Josef Stadler, responsable du Global Family Office chez UBS Global Wealth Management

Le private equity déçoit

L’étude révèle aussi que les rendements du private equity ont déçu. Alors que 77% des family offices ont investi dans la classe d‘actifs, 51% s’attendaient à ce qu’elle surpasse les investissements publics. Il continue toutefois de séduire, notamment grâce à l’accès facile aux informations. « Les investisseurs en private equity reçoivent régulièrement des informations actualisées et peuvent s'assurer, par exemple, que les entreprises disposent de suffisamment de liquidités financières pour surmonter la récession », peut-on lire dans l’étude.

Enfin, le rapport souligne l’inexorable progression de l’ISR. Près de trois quarts des family offices (73 %) investissent actuellement au moins une partie de leurs actifs dans des investissements durables. UBS mise sur une accélération de cette tendance :  près des deux cinquièmes (39 %) des family offices auraient l'intention d'investir la majorité de leurs portefeuilles dans l’ISR. Ce sont les stratégies d’exclusion qui rencontrent le plus de succès (30% des investissements globaux). A noter tout de même : une minorité aurait l’intention de continuer à maximiser les rendements via des investissements traditionnels, en poursuivant des projets philanthropiques en parallèle.