
La maison mère de Pretto lance son réseau

Petite pousse deviendra grande. Créée en 2017 par Renaud Pestre et Pierre Chapon, deux anciens de The Boston Consulting Group, le courtier en ligne Pretto s’apprête à passer à la vitesse supérieure. La fintech annonce en exclusivité dans l’Agefi Actifs le lancement de son réseau de mandataires Oleen.
Un réseau qui se veut collaboratif
Dans le détail, Oleen est porté par Finspot, la maison mère de Pretto. Il mettra à disposition des mandataires la plateforme technologique utilisée par la fintech depuis sa création. Les membres auront notamment accès à un simulateur de prêts rapide et personnalisable, une aide au positionnement concurrentiel, un outil d’évaluation en ligne d’un projet immobilier et bien sûr à la cinquantaine de conventions bancaires du groupe. A l’image de Pretto, le parcours client pourra même être entièrement digitalisé.
Pour s’imposer face aux gros réseaux de courtage, Oleen veut attirer les courtiers en misant sur la collaboration et la liberté. Pour cela, Finspot a fait le ménage parmi les contraintes qui pèsent habituellement sur ce genre de structures, comme l’obligation d’une certaine localisation géographique, une durée d’engagement ou bien encore une agence en physique. A noter également l’absence de clause de non-concurrence. «Les mandataires ne viennent pas uniquement pour la technologie, assure Laurent Desmas, senior vice-président de Finspot et en charge d’Oleen. Ils veulent aussi plus de liberté dans leur stratégie de commercialisation, mais aussi dans leur équilibre de vie pro-perso».
En contrepartie, les mandataires s’engagent à recourir exclusivement à l’offre bancaire du réseau et ce afin d’éviter les comportements «opportunistes de personnes qui viendraient piocher uniquement ceux qu’elles veulent, sans être dans l’esprit collaboratif du réseau», explique Laurent Desmas. Il ajoute qu'il s'agit aussi de «garantir une qualité de relation et de production avec nos partenaires bancaires».
Mentoring et contrôle des dossiers
Chaque mandataire aura la possibilité de faire du mentoring. Ils s’engagent à «favoriser la maîtrise des spécificités de l’approche Oleen, l’appropriation de sa philosophie, de ses valeurs, de son code de déontologie comme de celui de la profession», indique Finspot dans un communiqué. Pour percevoir les commissions liées au mentoring, il faudra toutefois atteindre un chiffre d’affaires lié au crédit de 40.000 euros en phase de lancement . «Nous voulions proposer ce programme car les courtiers ou mandataires indépendants n’ont souvent pas de fonds de commerce, précise Laurent Desmas. Toute l’organisation qu’ils monteront dans le cadre du mentoring leur appartient et constitue une garantie, pour eux ou leurs ayant-droit».
Si Oleen se veut une communauté collaborative, les adhérents ne sont pas exempts de tout contrôle. Une plateforme étudiera la qualité des dossiers des clients et pourra bloquer ceux non conformes avant qu’ils ne soient transmis aux banques. «Nous serons très attentifs à la qualité du service vis-à-vis du client et des partenaires bancaires, prévient Laurent Desmas. Notre objectif n'est pas de sanctionner mais bien de former et de nous aligner sur les meilleures pratiques et attentes de nos partenaires bancaires».
L’adhésion à Oleen est gratuite mais l’accès aux outils est payant : 200 euros HT mensuel à partir du premier dossier. Une commission sera également prélevée sur le chiffre d‘affaires généré par les courtiers (de 20% à 40%, en fonction de leur CA).
A date, une trentaine de courtiers ont déjà rejoint Oleen. Objectif : 200 membres d'ici la fin de l'année.