
La Française change de gouvernance

La Française a annoncé ce 13 mai le départ surprise de Xavier Lépine, son président du directoire et son remplacement par son bras droit et directeur général Patrick Rivière. Selon le communiqué de la société de gestion, la décision de quitter le groupe revient à Xavier Lépine lui-même, "à l’issue d’un processus de réflexion interne entamé il y a plusieurs mois". Cela aurait été fait "en parfait accord avec la direction du groupe Crédit Mutuel Nord Europe", sa maison-mère. Xavier Lépine compte "poursuivre des projets personnels".
Le conseil de surveillance a profité de ce changement pour agrandir d'un siège le nombre de membres du directoire. Ainsi, il a nommé deux nouvelles personnes: Marc Bertrand, qui dirige les activités immobilières de La Française, et Philippe Lecomte, qui était en charge du développement commercial du groupe à l'international et qui devient responsable de l'ensemble du développement commercial. Ils rejoignent donc Patrick Rivière et Pascale Auclair. Cette dernière voit aussi ses fonctions s'élargir du contrôle interne, des risques et du juridique, vers la responsabilité de la Recherche et de l’Investissement Socialement.
Le départ de Xavier Lépine est-il à rapprocher de la nomination, au même moment, d’Olivier Oger à la présidence du Crédit Mutuel Nord Europe ? Interrogé, Patrick Rivière assure que non: "la décision et le timing du départ de Xavier Lépine sont indépendants (...) dit-il à NewsManagers. La décision est issue d’une réflexion personnelle de Xavier Lépine démarrée il y a plusieurs mois et en parfait accord avec le CMNE".
Quant à savoir s'il pourrait y avoir un lien avec les rumeurs régulières de vente du groupe La Française ou d'un rapprochement éventuel en préparation avec l’autre filiale de gestion du Crédit Mutuel à l’Est, Patrick Rivière réplique "qu'il n’y a aucun projet de vente du groupe La Française à ma connaissance. En ce qui concerne la rumeur de rapprochement avec l’autre filiale de gestion du Crédit Mutuel à l’Est, celle-ci existait déjà lorsque j’ai rejoint le groupe en 2008. C’est un marronnier".
La Française affichait 55 milliards d'euros d'encours au 31 mars, qui correspondait quasiment au point bas des marchés, contre 69 milliards fin 2019.