
La Banque Postale lance un service dédié aux successions

Le manque de préparation à sa succession est un sujet bien connu des praticiens. Selon une étude de Testamento réalisée en 2022, 78% des Français considèrent le sujet comme important mais les deux tiers concèdent ne pas le maîtriser. C'est dans cette optique que La Banque Postale déploie un espace transmission en ligne, proposant une palette de services extra bancaires à la carte.
Le premier niveau de diagnostic (successoral) est gratuit. Il permet par exemple d'analyser la répartition de l'héritage en fonction de la réserve héréditaire et de la quotité disponible, le niveau de protection de conjoint, la fiscalité de la succession...
Une offre «perspective transmission» comprend la réalisation de l'inventaire des biens qui peut être joint à un testament olographe, créé suivant un parcours guidé. Ce dernier peut être inscrit au fichier central des notaires (FCDDV) si le client recourt à Testamento, partenaire de La Banque Postale sur ce projet.
Toujours avec cette formule, La Banque Postale opère une prise en charge administrative post-décès des formalités relatives aux comptes courants. Enfin, une rubrique «expression des dernières volontés» permet de transmettre à un proche ses préférences en matière d'obsèques, d'acharnement thérapeutique ou de don d'organe.
Des services selfcare
Les services selfcare (en autonomie) proposés par La Banque Postale ciblent aussi bien les 750.00 clients patrimoniaux de la banque que les patrimoines plus faibles. Ils doivent s'envisager comme une première porte d'entrée sur le sujet, la banque renvoyant à l'expertise des notaires les conseils plus complexes, sur la transmission en démembrement de propriété par exemple.
«Ces services s'adressent en priorité à nos 5,2 millions de clients seniors, mais pas de façon exclusive», précise Vincent Menvielle, directeur des marchés de La Banque Postale.
En dévoilant cette solution à la presse tout en mettant en avant un impératif de justice social, La Banque Postale ne pouvait faire l'économie d'une question sur l'actualité brûlante en la matière. Un amendement d’Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, a été récemment adopté par le Sénat dans le cadre de la proposition pour le Protection des épargnants. Il supprime ainsi tous frais pour la clôture d'un compte dont l’encours est inférieur à 5.000 euros dans le cadre d'une succession et les plafonne à 1% au-delà.
«Ces frais correspondent souvent à des services complexes et qui s’inscrivent dans la durée : gestion de la banque au quotidien lors du décès, transmission des produits financiers, lien avec le notaire sur le règlement de la succession et le partage», défend Vincent Menvielle.