
Belambra maîtrise son développement
Après avoir lancé le projet de rénovation de son parc il y a six ans et changé son nom en 2008, Belambra poursuit sans hâte sa croissance et se veut éloigné des désagréments vécus par certains exploitants ces dernières années.
Héritage.
Belambra s’appuie sur une expérience de plus de 50 ans dans le tourisme. En effet, Village Vacances Famille (VVF), fondée en 1959, est scindée en deux en 2002 entre une soixantaine de villages revenant au secteur associatif (VVF Villages) et une cinquantaine de sites au secteur commercial (VVF Vacances qui devient Belambra). Ces résidences se caractérisent par leur importante capacité d’hébergement allant de 100 à 400 logements. « Grâce à notre histoire, nos clubs ont hérité d’emplacements exceptionnels qui sont aujourd’hui difficiles à trouver, note Patrick Illiano, directeur du pôle immobilier de Belambra. Ils se situent au bord de l’eau, au pied des pistes ou sur un site touristique. »
Projets immobiliers.
A partir de 2005, la volonté de l’exploitant est de moderniser son parc et de repositionner son offre en montant en gamme pour atteindre les trois étoiles. Il se démarque par une formule de séjour tout compris (hébergement, repas, animation, club enfant...) et, au-delà des familles, l’exploitant accueille une clientèle d’affaires. 18 clubs parmi les 57 clubs proposent ainsi une offre Belambra Business.
Aujourd’hui, le programme de rénovation immobilière touche à sa fin puisqu’en 2012, 95 % du parc sera rénové. Le pôle immobilier du groupe Belambra compte une quarantaine de collaborateurs. « Nous allons continuer à créer de nouveaux clubs soit en construisant du neuf, soit en reprenant des résidences à rénover, indique Patrick Illiano. Notre développement reste maîtrisé et se limite à deux ou trois ouvertures de clubs par an. » L’exploitant a ainsi ouvert des résidences à Saint-Raphaël, Menton, l’Isle-sur-la-Sorgue, Saumur ou encore Rocamadour. Ce dernier site a été repris par Belambra après la faillite de deux exploitants consécutifs, mais Belambra n’a pas souhaité préciser les conditions de cette reprise.
Investissement sans occupation.
Pour rénover son parc et se développer, Belambra externalise l’immobilier auprès d’investisseurs particuliers. La commercialisation des biens est aujourd’hui réalisée par trois plates-formes immobilières : Cerenicimo, Izimmo et Primonial. Contrairement à d’autres exploitants qui favorisent l’occupation du bien notamment pour diminuer le loyer versé, Belambra ne propose pas cette formule à l’investisseur. « Nous préférons lui offrir une rentabilité supérieure entre 4 et 4,5 % . Toutefois, les propriétaires bénéficient d’une réduction de 10 % à 20 % sur le prix de leur séjour », explique Patrick Illiano.
Formule club.
Le remplissage des résidences, qui reste la pierre angulaire de la pérennité de l’exploitation - et des loyers pour l’investisseur -, est assuré notamment par le site web Belambra représentant 40 % des ventes directes. Depuis peu, l’exploitant s’est aussi ouvert à la distribution de séjours par les agences de voyages.