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Banque Palatine s’intègre dans BPCE

L’établissement affirme avoir trouvé sa place dans l’univers BPCE. Très peu de synergies existent avec la Banque Privée 1818.

Palatine n’est plus à vendre », confirme Daniel Karyotis, président du directoire, mettant un terme aux interrogations subsistantes concernant le rachat éventuel de l’établissement par La Banque Postale. Mieux encore, le dirigeant balaie les inquiétudes relatives au positionnement de la Banque Palatine en clarifiant sa place dans le groupe : « Nous avons vocation à devenir le banquier de référence du financement des moyennes capitalisations », déclare Daniel Karyotis. Se qualifiant comme « la banque des entreprises et du patrimoine du groupe », Banque Palatine n’est cependant pas le seul acteur de BPCE à convoiter les entreprises dont le chiffre d’affaires (CA) est supérieur à 15 millions d’euros ni à se spécialiser dans la gestion de patrimoine. De ce côté, les synergies avec Banque Privée 1818 ne sont pas appelées à évoluer. « Banque Palatine est quasi autonome au niveau de sa gestion privée », explique Daniel Karyotis. Le message est clair. Créée il y a deux ans, Palatine Gestion Privée suit aujourd’hui 800 clients pour une collecte financière de 139 millions d’euros en 2009.

A la conquête des entreprises. En 2009, Banque Palatine compte 240 ouvertures de comptes nettes sur son cœur de cible, soit une hausse de 30 % par rapport à 2008. Cette augmentation porte la part des entreprises dont le CA est supérieur à 15 millions d’euros à 38 % des PME clientes contre 29 % l’année précédente. Par ailleurs, 700 millions d’euros de crédits moyen et long termes ont été accordés en 2009. L’encours s’élève donc à 2,4 milliards d’euros, en croissance de 7,4 %. Mais c’est le fort développement des financements syndiqués, +325 %, soit 195 millions d’euros, qui « conforte la présence de Banque Palatine sur le marché des moyennes capitalisations », se félicite Jean-Marc Ribes, membre du directoire en charge du développement.

Des activités en mouvement. Du côté des particuliers, Banque Palatine cherche à se recentrer sur les patrimoines financiers supérieurs à 50.000 euros. La clientèle mass affluent est, pour sa part, gérée par Palatine Direct. Ce canal de distribution comporte 16.000 clients, soit une épargne de 350 millions d’euros.

Par ailleurs, Daniel Karyotis déclare qu’« il ne serait pas illogique de sortir du périmètre de la Banque Palatine sa participation dans la foncière Eurosic », qui par ailleurs lui a valu une dotation aux provisions de 33 millions d’euros abaissant le résultat net à 19,3 millions d’euros en 2009.

Pour 2010, les dirigeants vise un PNB par collaborateur de 240.000 à 250.000 euros, soit au total 290 à 300 millions d’euros.