
Axa IM se réorganise pour stimuler sa dynamique commerciale

C'est le 1er grand geste opérationnel de Gérald Harlin, président exécutif d'Axa Investment Managers depuis octobre dernier. L'ancien directeur financier du groupe Axa a en effet annoncé ce 10 mars un projet de réorganisation des activités d'Axa IM en deux pôles opérationnels, contre quatre auparavant. L'objectif est notamment« de stimuler la dynamique commerciale ».
L'un des pôles est dédié aux investissements alternatifs et baptisé Axa IM Alts, et l'autre est dédié aux investissements dits Core et baptisé « Axa IM Core ». Axa IM Alts regroupera les plateformes d’investissement Real Assets, Structured Finance et Chorus, qui totalisent 137 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Axa IM Core, regroupera les plateformes d’investissement Fixed Income, Framlington Equities et Multi-Asset, et sera renforcé par l’intégration de Rosenberg Equities, portant le total des actifs gérés à 536 milliards d’euros.
Des forces commerciales dédiées. Prévus pour être mis en place au deuxième trimestre, après consultation des représentants du personnel, chacun de ces pôles aura sa propre force de vente dédiée, tranchant avec l'organisation précédente où les commerciaux étaient regroupés dans un pôle à part (Client Group). « Nous avions besoin de rapprocher les équipes de gestion et les équipes de vente », explique Gérald Harlin à la rédaction. Le pôle alternatif démarrera avec une force de vente de 70 personnes, et le pôle Core avec une force de vente de 235 personnes. « C’est l’aspect le plus important de cette évolution : avoir un ensemble dédié à l’alternatif avec sa propre force de vente », poursuit le dirigeant.
Cette réorganisation s'accompagne de quelques promotions et départs de personnes clefs. Ainsi, le pôle Axa IM Alts sera dirigé par Isabelle Scemama, actuellement directrice générale d'Axa IM Real Assets, et le pôle Axa IM Core sera dirigé par Hans Stoter, actuel dirigeant de l'ancien pilier Core Investments.
« L’objectif est de vraiment relancer l'activité de Rosenberg »
La directrice générale de Rosenberg, Heidi Ridley, quittera le groupe le 31 mars prochain. Elle serait remplacée par Paul Flavier, actuellement directeur des risques chez Axa IM. « L’objectif est de vraiment relancer l'activité de Rosenberg et que son expertise sur la gestion quantitative bénéficie à la plateforme Core. C’est un moyen aussi de rationaliser cette gestion qui était relativement indépendante. Dans cette nouvelle organisation, elle va pouvoir bénéficier de synergies supplémentaires », relate Gérald Harlin.
Par ailleurs, Deborah Shire, Global Head of Structured Finance, deviendrait également Deputy Head d’Axa IM Alts, en charge du Corporate Development. Elle rejoindrait le Management Board d’Axa IM, rattachée à Isabelle Scemama.
Florence Dard, Global Head of Business Development chez Axa IM Real Assets, deviendrait Global Head of Client Group, Alts en plus de son rôle actuel et serait rattachée à Isabelle Scemama.
Matthew Lovatt, Global Head of Framlington Equities, serait nommé Global Head of Client Group, Core, rattaché à Hans Stoter, et rejoindrait lui aussi le Management Board d’Axa IM.
L'ancien pôle Client Group voit aussi certains dirigeants partir. Ce sera le cas de Bettina Ducat en juin qui était jusqu'à présent en charge de la clientèle de distribution et de Francisco Arcilla, qui était en charge de la clientèle institutionnelle, et qui va se consacrer à un projet entrepreneurial en Suisse. « Ils partent en bons termes avec nous », assure Gérald Harlin.
« Je ne suis absolument pas là pour vendre Axa IM »
Ce dernier marque donc son empreinte sur Axa IM, mais une empreinte qui se veut bienveillante et plus adaptée à la forte demande des clients tiers pour la gestion alternative. Surtout, le dirigeant aimerait tirer un trait sur les rumeurs récurrentes d'une cession d'Axa IM. « Je ne suis absolument pas là pour vendre Axa IM, j’ai pris le job comme une opportunité de développement. Axa IM c’est un fee business qui se complète très bien avec l’activité d’assurance du groupe Axa et nous souhaitons le développer », conclut Gérald Harlin.