Marché de l’art

Artfinding.com accompagne les amateurs d’œuvres d’art

Le site internet de mise en relation d’acheteurs et de galeries d’art expose à ce jour près de 4.000 œuvres d’un montant moyen de 80.000 euros - Son créateur vient de lancer un service de courtage permettant au client de bénéficier d’une réduction de 20 % du prix affiché d’une œuvre.

Créé en décembre 2006 à l’initiative de Guillaume Champavere alors jeune diplômé, le site internet Artfinding.com est une plate-forme de mise en relation de particuliers ou de professionnels de l’art avec des galeries internationales. Le modèle de développement est clair : la société se rémunère par le biais d’annonceurs séduits par le trafic qu’elle génère grâce aux nombreuses informations annexes que propose le site - analyses et statistiques sur les tendances du marché. Aucune commission n’est prélevée sur ce service, la publicité fait office d’unique source de revenu. Enfin jusqu’ici, puisque, avec la nouvelle offre de conseil à destination de particuliers, CGPI ou family offices qu’il vient de lancer, Guillaume Champavere, désormais courtier en transaction, reçoit de l’acheteur qu’il prend sous son aile une commission sur la valeur de l’œuvre d’art acquise par son client.

Un catalogue rassemblant 200 galeries d’art internationales.

Uniques exposants du site choisis pour leur sérieux ainsi que pour la garantie d’authenticité et de provenance non frauduleuse de l’œuvre qu’elles apportent, les 200 galeries d’art sélectionnées par Artfinding.com proposent près de 4.000 œuvres d’une valeur moyenne de 80.000 euros classées en 24 catégories, des crânes de tyrannosaures au mobilier art déco, de l’art africain au précolombien. Seul absent au tableau pour des questions de sensibilité, et donc de compétences, l’art contemporain, « trop spéculatif et manipulé  », ne fait pas partie de l’aventure. Aucun artiste vivant ou émergent n’y est donc affiché. « Je me fie plutôt à l’art ancien qui a déjà fait ses preuves et permet de s’assurer de la qualité de l’œuvre », précise Guillaume Champavere.

De pur acteur internet…

« L’acquéreur d’un tabouret allemand du 17e siècle à 300.000 euros est susceptible de rouler en voiture de sport et d’acheter des biens de luxe », note le créateur du site, expliquant ainsi que les annonceurs peuvent aussi bien être des commissaires priseurs, des musées ou des galeries que des constructeurs automobiles ou des bijoutiers. Aussi, avec 5.000 visiteurs uniques par jour en provenance d’une centaine de pays, la vente d’espaces publicitaires se trouve être le principal revenu du site.

Ce modèle de développement semble porter ses fruits et fort heureusement car « prendre une commission sur les ventes dont le site est l’initiateur est tout simplement inenvisageable », confie le créateur d’Artfinfing. Et pour cause. L’acheteur ne se contente pas de quelques clics sur la toile, il désire très souvent connaître le vendeur et voir l’œuvre. Or, ceux-ci se trouvent la plupart du temps à des milliers de kilomètres. Les galeries d’art sont souvent installées en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest. Les acquéreurs, eux, viennent du monde entier - le site est d’ailleurs traduits en dix langues. Dès lors, aucune chance pour Guillaume Champavere d’identifier sa contribution dans une transaction. Sauf à être mandaté par l’acheteur pour dénicher l’œuvre d’art qui lui correspond.

… à conseiller en œuvre d’art.

C’est précisément l’objet d’Artfinding.biz, une offre de services que propose Guillaume Champavere à la demande de certains particuliers et conseillers en gestion de patrimoine, à tout néophyte désireux d’acquérir une œuvre d’art. Ainsi transformé en conseiller, il se déplace auprès des galeries partenaires, chasse, repère et propose l’œuvre d’art qui correspond aux aspirations de son client et sur laquelle il a déjà négocié soit la possibilité de bénéficier de garanties en cas de revente dans un délai de deux ans, soit une ristourne de 20 % du prix affiché.

Le professionnel justifie ainsi sa rémunération : l’acheteur paiera moins cher en passant par son intermédiaire que s’il fait sa recherche par ses propres moyens, un client seul n’obtenant jamais plus qu’une réduction de 10 %. Aussi, sa commission varie-t-elle en fonction du montant engagé par le futur propriétaire, de 3,5 % pour des sommes supérieures à 1 million d’euros à 6,5 % pour un budget en deçà de 100.000 euros.