
Une position singulière dans le patrimoine des ménages
En détenant 60 % de leur patrimoine brut en immobilier, les Français soulèvent la question du bien-fondé de leurs décisions d’allocation d’actifs. Sont-ils sages ou déraisonnables ? Délicat de trancher lorsque rentre en ligne de compte dans la propriété immobilière une multitude de paramètres difficilement mesurables tels que l’aversion au risque ou les anticipations. Juger le comportement des ménages est d’autant plus complexe qu’une allocation d’actifs demande des ajustements de portefeuille réguliers, mais pas nécessairement importants, alors que l’immobilier, par ses caractéristiques bien à lui - indivisible, peu liquide, coûteux -, ne peut entraîner qu’un choix binaire : on possède ou non un bien.
Il faut donc composer non seulement avec les spécificités de cet actif, mais également avec le besoin pour les ménages de se loger. Entre alors en ligne de compte aux côtés de l’immobilier « actif d’investissement », l’immobilier en tant que bien d’utilisation et objet de bien-être. Une contrainte de taille à prendre en considération qui ne simplifie pas le raisonnement. Si l’engouement que portent les particuliers à la pierre est probablement hors norme, la proportion optimale de détention reste difficile à évaluer.