
Tout change
C’est vrai, bien entendu, aux Etats-Unis, où nous sommes entrés dans l’ère obamesque, dont les défis sont à la hauteur de l’espoir soulevé. Nous aurons largement l’occasion d’y revenir. En France aussi, à notre manière, nous changeons. Et même, dans le domaine de la réglementation financière, c’est avec une constance qui frise la manie. Ainsi, le rapport Deletré remis à la ministre
de l’Economie revient sur l’idée de fusionner l’Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam) et la Commission bancaire « dans une nouvelle Autorité de contrôle prudentiel
des banques, des assurances et des mutuelles (ACP) », celle-ci devant être adossée à la Banque de France. Cette évolution devrait être adoptée par ordonnance. Mais ce n’est pas tout. A peine remis de la directive Marchés d’instruments financiers, les professionnels vont se voir à nouveau régulés, Christine Lagarde ayant affirmé dans Les Echos du 19 janvier vouloir « faire du contrôle
de la commercialisation des produits financiers une priorité ». Et d’insister sur « une meilleure surveillance des pratiques des intermédiaires, je pense, par exemple, aux conseillers en investissement ». Pour nos lecteurs adoptant brusquement un sourire crispé, qu’ils relativisent. Cette couche supplémentaire concernera l’ensemble des distributeurs, grands ou petits. Ils seront
sous l’œil soit de l’Autorité des marchés financiers aux moyens élargis, soit de l’ACP pour le crédit et l’assurance et de l’AMF pour l’épargne. Et comme une bonne nouvelle arrive rarement seule, vous avez jusqu’à l’été pour vous y faire, le nouveau dispositif devant être intégré au projet de loi sur le Crédit à la consommation.