Taxe foncière : la pression reste forte

La hausse de l'impôt foncier est de moindre ampleur que les années précédentes, mais reste cinq fois plus élevée que l'inflation, déplore l'UNPI.

Entre 2012 et 2017, la taxe foncière a augmenté de 11,71 % en moyenne sur le territoire français, selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), qui constate un « ralentissement de la hausse ». Lors des éditions précédentes de son Observatoire des taxes foncières, le groupement de propriétaires avait noté des augmentations de 14,04 % (entre 2011 et 2016), de 16,42 % (entre 2009 et 2014), et de 21,17 % (entre 2007 et 2012).

En 2018, un peu moins de départements ont rehaussé leur taux : neuf, contre seize en 2017 et trente-cinq en 2016. Une accalmie qui ne saurait cacher que « la hausse de l'impôt foncier demeure cinq fois plus élevée que l'inflation, huit fois plus élevée que l'augmentation des loyers sur la même période, et représente plus de deux mois de loyer en moyenne », selon l’UNPI.

Le regroupement de communes en métropole n'a pas forcément entrainé de baisses de la fiscalité locale. Ainsi, dans la métropole de Lyon, le groupement constate une hausse de 19 % du taux propre sur la période 2012-2017, et à Nice de 19,32 % en 2018. Par ailleurs, la suppression progressive de la taxe d’habitation inquiète enfin l’UNPI, qui alerte sur l'effet « vase communiquant » entre cette mesure et le reste de la fiscalité locale dont les taxes foncières, anticipant des baisses de compensation de l'Etat. « Les collectivités vont certainement se réfugier sur les taxes foncières, taxes spéciales d'équipement, taxes inondation (Gemapi), taxes sur les locaux vacants, surtaxes sur les résidences secondaires, TEOM. Toutes payées par les propriétaires », conclut l'UNPI.