
Les institutions financières ont mis sur le marché des biens fortement décotés, ce qui a exercé une pression à la baisse sur les prix
L’Agefi Actifs. - La vente des maisons saisies par les institutions financières va-t-elle continuer à peser sur les prix ?
Quinn W. Eddins. - Les saisies pèsent toujours fortement sur le marché résidentiel, à la fois sur l’offre et sur la demande. Les acheteurs potentiels étant inquiets sur le fait que les saisies puissent induire une baisse de la valeur des maisons pourraient reporter leurs achats. Selon les estimations, le nombre de maisons détenues par les institutions financières résultant des saisies reste encore très élevé. Cela inclut les biens détenus par les agences gouvernementales Freddie Mac, Fannie Mae, la Federal Housing Financial Agency (FHFA) et les banques. Les institutions financières ont mis sur le marché des biens fortement décotés, ce qui a exercé une pression à la baisse sur les prix. Cependant, elles essayent d’écouler ce stock doucement pour soutenir la valeur des actifs qu’elles tentent de vendre. Pour l’heure, il semble qu’il y ait suffisamment de demande pour absorber ce stock d’offre. Cela pourrait changer si la demande diminue ou si les institutions financières décident d’augmenter le taux de liquidation. Dans tous les cas, le stock actuel est assez important pour continuer à influencer la croissance des prix, voire alimenter la baisse, pour les trois prochaines années.
La fin du crédit d’impôt prévue en juin pour le marché de l’ancien peut-elle entraîner une baisse de la demande ?
- Je ne pense pas. Les prix et les taux d’intérêt bas ont un impact plus important sur la demande actuelle que le crédit d’impôt, et tout autorise à penser que cette tendance continuera après l’expiration de ce crédit. D’ici là, la situation du marché de l’emploi aux Etats-Unis se sera améliorée et je crois que la hausse de la demande qui en résultera compensera toute réduction causée par la fin du crédit d’impôt.