
Le viager occupé permet une acquisition fortement décotée
Le principe consiste, pour une personne âgée qui dispose d’une faible retraite et qui souhaite rester vivre chez elle le plus longtemps possible, par exemple, à vendre son bien immobilier à un acquéreur nommé débirentier en échange d’un droit d’usage et d’habitation, d’une rente à vie et, éventuellement, d’une somme d’argent versée au moment de la signature de l’acte de vente appelée le bouquet. A partir de la valeur vénale du bien, le professionnel chargé de l’expertise applique une décote liée à l’occupation du logement. Cette valeur occupée ainsi définie, il calcule ensuite le bouquet et la rente.
Ces différents montants sont calculés en fonction de l’espérance de vie du vendeur, dit crédirentier. Dans le cas d’un couple, il y a réversion à 100 % de la rente - la décote est communément calculée sur la tête de la femme dont l’espérance de vie est supérieure à celle de l’homme, par ailleurs souvent plus âgé. Par exemple, si le vendeur a 90 ans, la décote sera de 30 %, s’il en a 80, elle sera de 40 % et ainsi de suite (lire l'encadré).
Si le crédirentier décide de quitter son logement, il ne pourra pas louer ce dernier car il ne bénéficie pas d’un droit d’usufruit. Par conséquent, le débirentier augmentera, en compensation, le montant de la rente versée au crédirentier.