L’AMF sanctionne Corum AM

La société de gestion écope d'une amende de 600.000 euros à la suite de différents manquements.
RK

La commission des sanctions de l'Autorité des marchés financiers a prononcé le 29 avril une sanction de 600.000 euros à l’encontre de la société de gestion Corum Asset Management, selon un communiqué publié lundi 3 mai.

Corum AM gérait au moment des faits, notamment, deux sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) dont l’encours total atteignait près de 1,5 milliard d’euros et dont les parts étaient commercialisées auprès de plus de 24.000 souscripteurs, quasiment tous non professionnels.

La commission a retenu quatre séries de manquements contre Corum AM. Elle a estimé que certains des documents promotionnels diffusés par la société de gestion (newsletters envoyées par courriel, site internet, spots radios, vidéos diffusées sur la plateforme YouTube, affiches) comportaient des informations peu claires, inexactes ou trompeuses. Elle a aussi relevé que la société de gestion avait manqué aux obligations professionnelles qui pèsent sur les personnes fournissant un service de conseil en investissements financiers.

Elle a enfin relevé des manquements dans les obligations relatives à la connaissance du client et à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT), et l'absence de contrôles suffisants sur le respect des règles LCB-FT chez les partenaires du gérant.

Interrogé par L’Agefi Actifs, Frédéric Puzin qui préside la société de gestion a indiqué qu’il ne ferait pas appel de la sanction de l’AMF. Tout en rappelant qu’aucune stratégie d’investissement et aucun produit n’ont été remis en cause par le régulateur et qu’aucun investisseur n’a été lésé, le président de la société de gestion a reconnu que la modernité des moyens de communication mis en place par sa société a pu surprendre.  Quand bien même l’AMF a été consultée préalablement, assure-t-on chez Corum AM. Quant aux manquements dans les obligations relatives à la connaissance du client et à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT), "elle a porté sur une rédaction incomplète sur trois points spécifiques de la procédure interne et relève d'un problème de forme", a précisé Frédéric Puzin.