
Immobilier de bureaux: Knight Frank refuse de parler d’un effondrement du marché locatif
Pour le conseil en immobilier d’entreprise, les transactions sur le marché locatif, dépendantes de l’activité d’un petit nombre d’utilisateurs, ont, certes, nettement baissé ces neufs premiers mois de l’année mais elles ne se sont pas effondrées : elles payent la rançon de leurs succès passés. En effet, de grandes prises à bail, parfois supérieures à 20.000 m_, étaient intervenues sur le marché en 2011 et en 2012. A lui seul, le futur Ministère de l’Intérieur représentaient 135.000 m_ au 3ème trimestre 2012…
Aussi, pour Knight Frank, qui ne nie pas l’état actuel du marché soit une baisse de 30 % par rapport à la même période il y a un an (sur les neufs premiers mois), la situation n’est pas aussi sombre qu’elle en a l’air. « Le cœur du réacteur est épargné, le repli sur les transactions de moins de 10.000 m_ est maîtrisé », explique-t-il. Aussi, alors que les surfaces de plus de 20.000 m_ et celles comprises entre 10.000 et 20.000 m_ accusent respectivement un repli de 54 % et 49 %, les surfaces de 5.000 à 10.000 m_ et de moins de 5.000 m_ reculent de 22 % pour la première tranche et de 18 % pour la deuxième.
L’année 2013 n’atteindra donc pas les 2 millions de m_. Peut-être 1,8 million de m_, peut-être 1,9 million de m_. « Tout dépendra du bouclage ou non de grandes transactions telles quel les 45.000 m_ du futur siège de Veolia à Gennevilliers ou des 31.000 m_ en cours d’achat par le Conseil Général des Hauts-de-Seine », indique Knight Frank. Mais qu’importe, le rattrapage ne se fera pas. La baisse est là. Elle est constatée.