Agea dit oui aux indemnités journalières pour les professions libérales

Introduite par un amendement au PLFSS 2021, la mesure devrait profiter à un million de professionnels.
1 million de professionnels libéraux devraient pouvoir profiter du dispositif voulu par le gouvernement. Crédit : Pexels

Un changement « historique » selon agéa. La Fédération nationale des syndicats d’agents généraux d’assurance salue l’ambition du gouvernement de créer un dispositif d’indemnités journalières en cas d’arrêt maladie pour l’ensemble des professionnels libéraux. Seront concernés les affiliés à la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVLP), soit un million de personnes. Piloté par la CNAVP, ce nouveau dispositif a été introduit par l’amendement 2699 au plan de financement de la sécurité sociale 2021 (PLFSS 2021).

Jusqu’à présent, les professionnels libéraux refusaient tout dispositif généralisé, préférant recourir à une assurance privée et individualisée via une dizaine de caisses différentes, propres à chaque activité. Mais seules quatre d'entre elles prévoient des indemnités journalières au titre de la maladie, avec un délai de carence de 90 jours. Or, dans un monde pré-covid, les arrêts de travail excèdent rarement trois jours, pris en charge par les trésoreries des professionnels.

Pour Laurent Boulangeat, président adjoint d’agéa et agent général Generali, la crise sanitaire a ainsi eu raison des dernières réticences des libéraux. « Jamais les professions libérales n’avaient eu à stopper leur activité plus de trois mois. Dans ce cas de figure, la trésorerie devient insuffisante pour aplanir la perte de revenus qui en découle », explique le dirigeant.

Le PLFSS 2021 a été adopté en première lecture mardi 27 octobre et doit encore être adopté par le Sénat. Le dispositif ne devrait entrer en application que le 1er juillet prochain. Une attente qui n’empêche pas la Fédération d’anticiper les conséquences de la mesure. « Il est indéniable que ce changement de paradigme va bouleverser le marché des contrats de prévoyance, dont les professions libérales formaient une clientèle non-négligeable, prédit Patrick Evrard, président d’agéa et agent général Gan. Nous allons assister à une accommodation, voire une refonte de ces contrats dans de nombreux réseaux assurantiels ».