Il existe trois notions financières constamment interconnectées qui doivent retenir l’attention des investisseurs dans tout placement immobilier : le loyer annuel, le prix de vente et le taux de rendement, ce dernier résultant de la division du premier élément par le deuxième.

Chez les institutionnels, les taux de rendement obtenus en fonction des dernières transactions effectuées sur le marché servent à déterminer, selon les loyers en vigueur sur ce marché, le prix de vente qui sera appliqué à un investissement similaire.

Si ces paramètres sont connus des professionnels par types de biens et de quartiers, ils sont en général beaucoup moins lisibles pour les particuliers. D’où la difficulté pour ces derniers d’évaluer la pertinence d’un investissement. En effet, il faut au minimum maîtriser deux de ces trois données pour s’assurer que celui-ci est judicieux.

Dans le cas des résidences avec services, le particulier ne connaît ni les loyers pratiqués dans une ville, ni les rendements réels qu’il peut escompter. Il ne dispose que du prix de vente qui lui sera facturé, prix que certains distributeurs n’oublient pas de sous-estimer en invoquant l’avantage fiscal ou les bénéfices de l’endettement et en y défalquant les droits de mutation. Les rendements peuvent donc être attractifs mais résulter d’un prix de vente volontairement minoré ou de loyers trop élevés pour être supportables par le locataire dans le temps.

L’investisseur particulier doit donc être attentif et ne pas se lancer aveuglément dans un placement dont il ne maîtrise pas les tenants et aboutissants. Les conseillers en gestion de patrimoine, épaulés par les plates-formes de sélection, ont un rôle à jouer afin d’éclairer leurs clients sur le bien-fondé de leurs choix. Une visibilité qui doit également passer par la transparence des rémunérations des intermédiaires, parfaitement acceptables pour les uns eu égard au travail effectué, mais tout à fait discutables pour les autres.