
Une garantie contre les risques de marché
CNP Patrimoine, le département dédié à l’épargne patrimoniale de CNP Assurances, a tiré un bilan des premiers mois de commercialisation de l’option Quattro Sérénité qu’elle a lancée en octobre 2015 (L’Agefi Actifs, n°670, p.10). Pour rappel, celle-ci prévoit une garantie totale du capital de l’investisseur sur quatre ans si une partie de son placement, de l’ordre de 25 à 35 % est effectuée sur des unités de compte (UC) et le reste sur des supports en euros.
Fondations et holdings patrimoniales.
« Une vingtaine de dossiers ont été ouverts, principalement par des personnes morales. Il s’agit notamment de fondations ou d’associations dont les statuts exigent des garanties élevées sur les investissements réalisés, mais aussi des holdings patrimoniales qui sont capables de satisfaire le seuil d’entrée qui est fixé à un million d’euros. Par ailleurs, l’acquisition des couvertures financières nécessaires à cette garantie exige un blocage du profil de souscription initiale, des arbitrages et des versements pendant quatre ans, soit autant de règles que seules ces structures sont en capacité de respecter », relèvent Laurent Jumelle, Marine de Bouchony et François Guilgot, respectivement directeur, directrice produits et directeur des partenariats de CNP Patrimoine. Partant de ce constat, l’offre commerciale a évolué pour l’adapter aux exigences de personnes physiques fortunées tout en répondant aux attentes de ses premiers clients. Résultat, avec le dernier-né Flexi Sérénité, la poche UC peut représenter de 25 % à 50 % des fonds investis. « L’univers d’investissement a été élargi et permet de proposer des UC plus dynamiques offrant un potentiel de rendement supérieur », explique Laurent Jumelle. En la matière, CNP Patrimoine travaille en architecture ouverte et dispose à l’heure actuelle d’une quinzaine de partenaires. En pratique, la souscription de l’option permet au client de se positionner sur cinq sous-jacents différents.
Garantie du capital à quatre ans.
Sur Flexi Sérénité, le souscripteur garde la main sur l’échéance de la garantie dont le terme peut être fixé à deux, trois, quatre ou cinq ans. Le directeur assure qu’« une fois l’option souscrite, la totalité du capital est garantie nette des frais sur versement. Elle prévoit ainsi le remboursement éventuel de l’ensemble des frais sur encours prélevés sur le contrat, ainsi que le coût additionnel de la garantie ». Le niveau de la garantie est également modulable par rapport à Quattro Sérénité dans la mesure où il peut être ajusté de 100 % à 98 % ou 95 %. Ces différents paramètres sont laissés à la main du client et de son conseiller en mode gestion libre via un tarificateur qui leur permet de se positionner sur toutes les combinaisons qui sont envisageables, d’après CNP Patrimoine. Comme sur la version Quattro Sérénité, pendant la période retenue, le souscripteur n’a pas accès aux versements ultérieurs, aux arbitrages libres, automatiques et aux rachats partiels. Les avances sont autorisées sous condition pour les personnes physiques. Concernant les frais, ils s’élèvent à 1 % sur les encours euros et en UC, 1,20 % sont prélevés au titre des frais additionnels de la garantie.
Bonification sur le fonds euros.
Présenté comme un « multisupport structuré individualisé », par Laurent Jumelle, Flexi Sérénité ne délaisse pas pour autant le fonds euros de l’assureur CNP One Vie/CNP Patrimoine Euros qui a affiché 2,20 % de rendement en 2015 pour sa première année d’existence. L’option demeure réservée aux nouvelles souscriptions moyennant un versement initial de un million d’euros. Pour 30 % du versement investi sur le support en UC, un supplément de revalorisation annuelle de 0,55 % est versé sur la part du versement investie sur le support en euros. Ce bonus atteint 0,60 % si la part d’UC représente 35 % de l’investissement. CNP Patrimoine indique d’ailleurs qu’« une partie du coût de la garantie en capital proposée sur Flexi Sérénité est financée par ce bonus ».
Pour démocratiser cette option, une version appelée Flexi Access est mise à disposition à compter de 150.000 euros. Dans cette configuration, la période de souscription ne devrait pas excéder trois mois, « l’idée étant de réunir suffisamment de souscripteurs pour atteindre un million d’euros », prévient la direction. Le bonus octroyé dépendra alors du montant de l’investissement et du niveau d’exposition aux UC consenti par le client. Par exemple, pour un versement compris entre 150.000 et 250.000 euros, il atteindra 0,20 % si la part UC atteint 30 %.