
La Matmut mise sur les partenariats pour mener sa mue d’assureur complet

Seul on va plus vite, à deux on va plus loin. La Matmut entend continuer à s’appuyer sur son partenaire BNP Paribas Cardif pour se développer dans le domaine de l’épargne. Après avoir lancé fin avril son premier plan d'épargne retraite individuel (PERin) «Complice Retraite» en partenariat avec BNP Paribas Cardif, l’assureur a annoncé étendre l’offre d’assurance vie construite avec le spécialiste de l’assurance du groupe BNP Paribas.
Précisément, après avoir été distribué par ses 15 conseillers patrimoniaux, le contrat multisupports « Complice Vie », offrant une gestion sous mandat par Ofi AM, va être proposé par l’ensemble de ses 2.700 collaborateurs. «C’est un événement pour la Matmut car c’est la première fois de notre histoire que nous vendons des contrats d'assurance vie intégrant fonds en euros et gestion sous mandat dans notre réseau généraliste», commente Tristan de La Fonchais, directeur général adjoint finances et patrimoine du groupe.
Prolongement d'un partenariat
Les deux groupes se connaissent bien. Ils ont lancé en 2018 Cardif IARD, détenu à 66% par BNP Paribas Cardif et 34% par la Matmut, destiné à aider la banque à accélérer dans l’assurance dommages. «Après l'arrêt des partenariats avec Mutavie puis AG2R La Mondiale, nous avons continué à privilégier la voie partenariale dans une logique de recherche de savoir-faire et de stabilité de nos fonds propres», explique Tristan de La Fonchais.
Surtout, ces actions s’inscrivent dans l’objectif revendiqué de la Matmut de devenir un assureur complet. Après 40 années concentrées sur l’assurance dommages et une ouverture depuis les 20 dernières sur l’assurance de personnes, «nous voulons désormais nous positionner sur l’assurance des finances personnelles», confirme Tristan de La Fonchais. «Pour cela nous misons soit sur des produits venant compléter nos offres historiques, comme de l’assurance emprunteur par exemple, soit sur des produits purement assurantiels comme ces deux derniers», poursuit-il.
Concrètement, d’ici fin 2024, l'assureur vise un total d'encours avec ces nouveaux produits (vie et retraite) de 730 millions d’euros, dont 600 millions dans l’assurance vie (35 millions à l’heure actuelle) et 130 millions dans la retraite. En vitesse de croisière, l’objectif est d’atteindre 30.000 nouvelles affaires en vie et 3.000 sur le PERin, pour le moment uniquement distribué par les conseillers patrimoniaux mais qui devrait être étendu à tout le réseau début 2022.