Assurance vie : La CLCV incite les épargnants à profiter de la transférabilité des contrats

L'association de consommateurs pointe à nouveau des écarts importants sur les taux servis dans les contrats d'assurance vie et sur le taux de redistribution des bénéfices

A l'occasion de la publication de son troisième observatoire sur l’assurance vie, la CLCV invite les épargnants à profiter des possibilités de transfert de contrats, au sein d’une même compagnie, qu'offre la loi Pacte. La raison : "ne plus être pénalisés par des contrats anciens, souvent maltraités", selon l'association de consommateurs qui a analysé les frais, les taux servis, le rendement des portefeuilles et le taux de redistribution des bénéfices de 224 contrats fermés ou ouverts à la commercialisation.

Pointant une fois de plus "des écarts importants sur les taux servis aux assurés et sur le taux de redistribution des bénéfices", la CLCV estime la performance moyenne de contrats adossés au fonds en euros à 1,83 % en 2018, en recul de 0,13 % par rapport à 2017. Alors que le meilleur taux s’affiche à 3,50%, trois fonds affichent des résultats nuls tandis que les taux servis par les bancassureurs restent globalement moins intéressants. En effet, compter pour ces derniers un taux en moyenne de 1,46 % en 2018, contre 1,99 % pour les assurances mutuelles, selon la CLCV. Par ailleurs, les contrats fermés à la commercialisation restent "moins bien traités", même si l’écart tend à se réduire, principalement en raison de la baisse moyenne plus importante du rendement des contrats ouverts à la souscription.

Concernant le taux de redistribution, calculé en comparant, pour une période de 8 ans, le rendement du portefeuille dans lequel le contrat est inclus au taux servi après frais de gestion au titulaire de l’assurance vie, l'association de consommateurs estime qu'un "manque d’équité dans l’attribution des bénéfices" demeure. En moyenne, sur 8 ans, ce taux s’élève à 70,3 % contre 73,3 % l’an dernier, avec un taux allant de 112 % (un contrat de la MAIF) à 44 % (CNP pour la Caisse d’Epargne). "Il y a là un colossal problème de place : les épargnants ne peuvent tolérer l’absence totale de règles, contrôlables, sur la rémunération des fonds en euros. Les autorités devraient se soucier du sujet, avec plus de garde-fous pour les épargnants, si elles veulent maintenir la confiance dans l’assurance vie" insiste le groupement, qui considère qu’il "est temps pour les professionnels de piocher dans les réserves constituées au fil des ans afin de faire face à un environnement négatif".