L’industrie financière française fait front uni contre Bruxelles

L'encadrement des rétrocessions proposé par la Commission européenne suscite l’inquiétude de l’industrie financière française.

La réaction ne s’est pas fait attendre. Quelques heures après la publication par la Commission européenne de la « Stratégie d’investissement de détail » (RIS) le 24 mai 2023, des fédérations représentatives de l’industrie financière française (dont la Fédération bancaire française, France Assureurs, l’Anacofi, Planète CSCA, la Fédération nationale des agents généraux d’assurance, l’Association française de la gestion financière ou encore l’Association française des marchés financiers) ont exprimé leurs « inquiétudes » quant au texte publié.

Tout en partageant avec la Commission européenne l’objectif d’accroitre la participation des citoyens aux marchés de capitaux, les fédérations considèrent que «le texte introduit de nouvelles conditions et obligations rendant en pratique très difficile, voire impossible ce système de rémunération pour un grand nombre de distributeurs, en particulier ceux s’adressant à la plus grande masse des épargnants auxquels ces distributeurs apportent leurs conseils ».  Une donnée qui «restreint de manière significative l’offre d’épargne, ce qui réduirait de fait les capacités de financement de l’économie française et européenne », regrettent les organismes. « Il serait profondément regrettable que la Stratégie d’Investissement de Détail devienne un obstacle à l’objectif même qu’elle s’était fixé : stimuler l’investissement productif par les citoyens européens pour financer les transitions verte et numérique », affirment ainsi les fédérations.