Delubac AM prépare le lancement de plusieurs fonds

La société de gestion de la banque éponyme a récemment recruté plusieurs gérants en provenance de Meeschaert AM.
Benoît Vesco, président de Delubac AM


Le temps du renouveau. La société de gestion Delubac AM va prochainement lancer de nouveaux fonds d’investissement, nous a-t-elle indiqué ce 24 mai. Le premier véhicule sera un fonds monétaire, dont la présentation est prévue pour la mi-juin. Ce fonds, qui sera distribué notamment auprès de la clientèle d’entreprises de la banque Delubac & Cie, sera géré par Aurélien Buffault, directeur des gestions obligataires, qui vient d’arriver de Meeschaert AM. D’autres stratégies doivent suivre au cours de l’année à venir, notamment sur l’investissement socialement responsable (ISR), mais aussi avec l’optique de plaire à une clientèle plus jeune et plus tech. La maison-mère Delubac & Cie possède l’agrément PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) depuis 2022 et accueille à ce titre une clientèle professionnelle issue de l’univers crypto

Le développement de la société passe également par une vague de recrutements à différents postes. Devenu président fin 2022, l’ex-Meeschaert Benoît Vesco a recruté plusieurs de ses anciens collaborateurs. Outre Aurélien Buffault, Delubac AM compte désormais dans ses rangs Guillaume Chaloin comme directeur des gestions actions, et Nicolas Gautier comme directeur du développement. Le dirigeant va aussi prochainement annoncer le recrutement d’un ou d’une responsable ISR, et souhaite renforcer son pôle de gestion sous mandat.
Insuffler une nouvelle vie au fonds Pricing Power

L’une des principales missions de Guillaume Chaloin est actuellement de remodeler le fonds Delubac Pricing Power. Ce véhicule, qui fut pendant longtemps la stratégie phare de la maison, a vu ses encours tomber à un peu plus de 30 millions d’euros à mi-mai, un plus bas sur les quinze dernières années nous a-t-on précisé.
Le nouveau gérant, épaulé par Marine David (ex-Auris Gestion), a entamé un travail de remodélisation du portefeuille. Sans toutefois toucher à la philosophie de gestion, nous précise-t-il. L’un des principaux changements concerne la mise en place d’une limite haute de poids d’un titre en portefeuille, porté à 6% des encours, afin de mieux gérer le risque. Les deux gérants vont également sélectionner des titres « dont le pricing power est plus structurel », et se défaire de sociétés dont le pricing power était plus conjoncturel, c’est-à-dire qui avaient profité d’une capacité passagère de pouvoir répercuter le coût des intrants, liée au Covid. L’équipe de gestion a déjà réalisé un certain nombre de mouvements, en achetant du Ferrari, du Alten, du Prada, du Qiagen et du DermaPharma, et en vendant entre autres du Verallia, du Kering et du Essity.

La société, qui a repris la commercialisation de ses fonds, jusqu’à peu déléguée au tierce partie marketeur MyFunds Office, va promouvoir sa gamme auprès de l’univers de la distribution (des CGP aux family offices) et des petits institutionnels.